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ChatGPT Pulse nous rend-il vraiment service ou nous enferme-t-il dans une bulle ?

  • Photo du rédacteur: GRGT
    GRGT
  • 7 oct.
  • 3 min de lecture

Pulse, la nouvelle fonctionnalité expérimentale de ChatGPT, se présente comme un assistant de veille et de briefing automatique. Concrètement, l’outil analyse chaque nuit l’historique de vos échanges, vos préférences et les thématiques sur lesquelles vous travaillez pour générer, au petit matin, un ensemble de cartes synthétiques — des résumés contextualisés d’actualités, d’idées ou de signaux faibles potentiellement utiles à vos projets. Ces “briefings” personnalisés peuvent ensuite être approfondis, commentés ou sauvegardés comme nouveaux fils de discussion.

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Pulse ne fait donc pas de veille “en temps réel” sur tout le web, mais agit comme un moteur de suggestion proactive : il relie vos besoins informationnels à des contenus pertinents, tout en apprenant de vos retours. Une approche qui séduit par sa simplicité – pas de tableau de bord, pas de flux RSS, juste une conversation – mais qui interroge sur la fiabilité, la diversité des sources et la dépendance à l’historique utilisateur.


En théorie, cette capacité à transformer les traces de travail en éclairages décisionnels pourrait accélérer la veille stratégique des dirigeants et chefs de projet. En pratique, les premiers retours d’entreprises montrent un outil encore en rodage, où l’automatisation ne remplace ni l’analyse critique, ni la rigueur humaine dans le choix de l’information.


Pulse va donc plus loin qu’une simple recherche : il sélectionne, hiérarchise et reformule la donnée pour en dégager des axes d’action. En théorie, cette capacité à transformer la masse informationnelle en repères décisionnels rapides pourrait redéfinir la manière dont les dirigeants et chefs de projet font leur veille stratégique. Mais comme souvent avec l’intelligence artificielle, entre la promesse et la pratique, l’écart reste à mesurer.

L’illusion d’une veille “automatisée”

Depuis des années, les entreprises rêvent de transformer la veille – souvent fastidieuse et sous-exploitée – en moteur d’action. Pulse prétend franchir ce cap grâce à une IA générative qui agrège et résume des sources fiables. Sur le papier, c’est séduisant : un seul outil, des synthèses claires, des suggestions contextualisées. Mais dans la pratique, plusieurs utilisateurs belges et français soulignent des limites : homogénéité des sources, absence de hiérarchisation fine et biais dans la sélection d’informations. Un responsable innovation d’une PME wallonne témoigne : “Pulse m’aide à gagner du temps, mais il faut vérifier chaque insight avant de l’utiliser. Sinon, le risque de contre-sens est réel.”Autrement dit, Pulse ne supprime pas le travail critique : il le déplace. L’entreprise doit désormais savoir questionner l’outil autant que l’utiliser.


Un ROI à démontrer, pas à promettre

L’autre enjeu, plus sensible, concerne la rentabilité. Selon Skywork.ai (source : ChatGPT Pulse Case Studies, 28/09/25), les premières entreprises utilisatrices rapportent jusqu’à 30 % de réactivité en plus. Mais ce chiffre masque une disparité : les gains sont visibles surtout dans les structures déjà matures en IA, capables d’intégrer Pulse dans leurs flux d’analyse. Pour les autres, le retour sur investissement reste flou. Les dirigeants interrogés évoquent un “effet gadget” initial : des rapports séduisants, mais difficilement exploitables sans stratégie claire. Car la valeur ne vient pas de l’outil, mais du cadre dans lequel il opère : gouvernance de la donnée, compétences internes, alignement avec les objectifs business. Sans cela, Pulse risque de reproduire les erreurs de la digitalisation de la veille : beaucoup d’informations, peu de décisions.


Vers une adoption sélective plutôt que massive

Contrairement aux discours de rupture, l’adoption de Pulse dans les entreprises européennes reste prudente. Les DSI y voient un potentiel d’assistant analytique ; les directions métiers, un support ponctuel à la réflexion. Les cas d’usage concrets – comme la détection d’appels d’offres ou la surveillance réglementaire – montrent une utilité ciblée, pas une transformation globale. En Belgique, certaines entreprises testent Pulse pour automatiser leur veille sectorielle, mais insistent sur la nécessité d’une supervision humaine. Les clusters industriels, eux, évaluent l’outil à l’aune de la conformité et de la fiabilité des sources. Bref : la promesse d’intelligence doit composer avec les réalités de terrain.


La vigilance comme condition du progrès

L’intérêt de Pulse ne réside peut-être pas dans sa technologie, mais dans ce qu’elle révèle : la dépendance croissante des entreprises à des synthèses prêtes à consommer. Or, sans culture de la vérification, le risque est clair : confondre “rapidité d’accès” et “qualité de l’information”. Les dirigeants qui tireront parti de Pulse seront ceux capables d’instaurer une double posture : exploiter l’outil pour sa puissance analytique, tout en gardant un regard critique sur ses conclusions. Et si, paradoxalement, l’intelligence artificielle nous obligeait à redevenir plus intelligents collectivement ? La question mérite d’être posée avant de confier nos décisions à une machine qui, elle, n’a ni doute ni contexte.

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